L’uberisation de l’immobilier et la Franchise

C’est un néologisme désormais courant dans le langage du « business ».

Formé à partir du nom de l’entreprise Uber, ce néologisme signifie une mise en contact directe et immédiate entre clients et professionnels grâce aux nouvelles technologies, notamment les applications pour smartphones. Ainsi, les formalités administratives et la logistique sont réduites au simple minimum, la réglementation concernant le secteur est souvent détournée (mais légale), la maîtrise des instruments numériques permettent des gains financiers évidents. L’uberisation s’inscrit directement dans ce qu’on appelle l’économie collaborative.
Ainsi un service ou un produit ubérisé comprend généralement :

  • d’abord et avant tout, l’existence d’une plate-forme numérique, sous la forme d’une « application » pour smartphones.
  • une mise en relation rapide, directe et facilitée par le système de géolocalisation intégrée aux smartphones.
  • une évaluation mutuelle, de la part des deux parties.
  • un paiement sécurisé via la plate-forme numérique.

Le client paiera le service rendu, plus une commission versée à l’entreprise qui elle paiera ensuite le prestataire.
Les secteurs pionniers de l’uberisation sont, d’abord et avant tout, celui du transport de particulier avec bien sûr…Uber ou Blablacar en France. On trouve aussi le secteur de l’hotellerie avec Booking.com et surtout Airbnb. Plus récemment, le secteur des petits travaux dans le bâtiment fut considéré comme l’un des nouveaux secteurs ubérisés.

Ubérisation

Quelles sont les conséquences de ce nouveau phénomène économique ?

Pour le client, les conséquences sont la plupart du temps très positives puisque la qualité (un critère sur lequel les entreprises dites ubérisées insistent beaucoup) est là pour un coût très majoritairement moindre.
Pour le professionnel, et c’est ce qui nous intéresse directement dans cet article, il devra, pour pouvoir assurer un service ubérisé, posséder le statut de « travailleur indépendant » car ce régime, plus souple sur bien des points de la réglementation et des affiliations, lui donnera une marge de latitude plus grande. Un statut qu’il peut bien entendu cumuler avec celui de salarié.

Pourquoi l’immobilier peut craindre une ubérisation

Lorsqu’on analyse les secteurs qui ont connu une ubérisation, on constate des invariants.
Or ces invariants, le secteur de l’immobilier les réunit pour une grande part.

  • Un futur marché ubérisé est un marché au chiffre d’affaires très important.
  • Un futur marché ubérisé est un marché où les clichés et autre prénotions négatives sont bien installées dans l’inconscient des clients.
  • Un futur marché ubérisé est un arché où les clients ont des convictions sur la manière dont ils veulent acquérir leurs futur bien ou service. En clair, ils savent, généralement, si ils veulent s’adresser à un particulier ou à un professionnel.

Les nouveaux acteurs hexagonaux de cette ubérisation

Ils s’appellent SomHome, OMMi ou Ikimo9.
Des start-up qui bousculent le marché de l’immobilier (location et achat) en ayant adopté la stratégie de l’ubérisation : sur leur plate-forme, locataire et bailleur peuvent rentrer directement en contact. Les premiers détaillent leur souhait concernant le bien à louer, les seconds leurs exigences et le type de locataire qu’ils souhaitent.
Une fois les souhaits rentrés dans l’application, un algorithme se charge de faire correspondre les annonces pour les premiers, les demandeurs pour les seconds.
Un gain de temps considérable pour les deux parties.
Chez OMMi, il est ainsi possible de mettre sur la plate-forme à l’attention des bailleurs son dossier contenant les pièces indispensables à la location d’un bien (fiche de paie, pièce d’identité, etc.)

Ces nouveaux acteurs se sont construits sur les défauts inhérents des sites classiques (PàP, Seloger.com) dont la plus-value est finalement minime, et des agences immobilières : trop lentes et surtout trop chères !

Ikimo9 se positionne lui sur la vente de biens neufs.

Conclusion

Alors si ces trois start-up représentent encore une part négligeable du marché de la location et de la vente, leur succès croissant et solide fait réfléchir les acteurs classiques du secteur qui comprennent bien qu’ils pourraient connaître la même mésaventure que les taxis.

 

** Dessin en début d’article de Mix&Remix

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